Une seule pour les représenter tous

Douze volontaires pour défendre une jeune fille qui porte les couleurs de l’ établissement Giraut de Borneil. C’est presque le début de la guerre de Troie. Maëva Godzina était la jeune fille élue pour porter la voix de la spécialité « Humanités, littérature et philosophie » en Première et ses camarades de classe et leurs professeurs se sentaient presque devenus les égaux de ces guerriers grecs qui avaient promis de défendre la belle Hélène. Onze élèves et un professeur, douze personnes pour représenter Excideuil. L’épopée avait commencé à 6 heures et demi du matin. Les douze élus prenaient le bus pour le concours d’éloquence à Lormont. L’affaire était chaude : dès 10 heures du matin, rencontre de tous les concurrents pour le concours dans la magnifique salle du « Bois fleuri », toute décorée pour l’occasion de tentures. Il ne s’agissait pourtant pas d’une fête mais bel et bien d’un affrontement.

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L’arène du combat

Une vingtaine écoles primaires, collèges, et lycée de toute l’Aquitaine s’étaient entendu pour envoyer leur champion vaincre les autres. En guise d’armes, la parole. Chaque champion voulait défendre les rêves de sa classe et comptait bien les faire entendre le mieux possible. Certains évoquaient leurs pires cauchemars et d’autres leurs désirs profonds. Le combat était rude, à force d’effets de manche, de regards appuyés au jury, de techniques oratoires subtiles. Il en fallait cinq et seuls cinq furent récompensés : des écoles et un collège de Lormont et un lycée de Bazas. Et Excideuil ? L’issue du combat ne fut pas favorable. Maëva était déçue de ne pas avoir emporter le victoire bien sûr, mais les membres du jury surent lui rappeler ce vers de Corneille : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. ». C’est donc la fin d’une belle aventure.

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